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Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) entreprend une autoévaluation de ses opérations non souveraines (ONS) par le biais de rapports de supervision élargis (RSE) établis par les départements des opérations désignés pour les projets ayant atteint la Maturité opérationnelle précoce. Ensuite, l’Évaluation indépendante du développement (IDEV) examine un échantillon de ces RSE, prépare une note d’évaluation de RSE (NE-RSE) pour chaque RSE examiné et établit un rapport de synthèse pour la période considérée, 2014-2019, dans le cas actuel. Ce rapport synthétise les résultats de la validation de 46 des 73 RSE produits sur la période, ce qui représente 63 % de la couverture par volume. Le rapport a évalué la conformité avec le processus de RSE de la Banque, la qualité des RSE, les résultats de développement des interventions de la Banque, ainsi que la rentabilité des investissements, la qualité du travail et l'additionnalité de la Banque.
Quelques constatations :
- Conformité avec le processus de RSE de la Banque : Au cours de la dernière décennie, la Banque a réussi à internaliser le processus d’exécution des RSE, et à améliorer la qualité des RSE, mais pas le processus de sélection des projets pour l’exercice de RSE. Le suivi de la maturité opérationnelle précoce par type de projet et l’autoévaluation de tous les projets atteignant la maturité opérationnelle n’ont pas été systématiquement effectués.
- Qualité des RSE : L'évaluation d'IDEV a noté 43 des 46 RSE (93,5%) très satisfaisant ou satisfaisant. Nonobstant la note positive globale pour la qualité des RSE, des domaines d’amélioration demeurent l’identification et la formulation des leçons.
- Résultat des interventions de la Banque en matière de développement : D’une manière générale, les opérations passées en revue se sont traduites par des résultats positifs en matière de développement. La synthèse a montré que sur les 46 interventions évaluées, 34 projets ont obtenu des résultats positifs qui, dans l’ensemble, ont atteint ou dépassé les critères et normes de performance financière, économique, environnementale et sociale définis. En dépit de la notation globalement positive, les RSE n’ont pas été uniformes dans leurs rapports sur les données quantifiables relatives aux résultats en matière de développement des interventions de la Banque, notamment le chiffre d’affaires, l’emploi, les exportations, l’épargne en devises, le profil de genre, etc.
Enseignements et facteurs de réussite :
Les principaux enseignements et facteurs de réussite présentés dans les RSE établis entre 2014 et 2019 sont liés à des facteurs qui semblent avoir un effet direct et causal sur la réussite de l’intervention, ainsi que sur la réalisation du résultat escompté en matière de développement. Ils revêtent un caractère pertinent et précieux pour l’ensemble du portefeuille d’ONS. Ci-dessous quelques-uns d’entre eux :
- Travailler avec de bons promoteurs constitue le facteur le plus déterminant pour la réussite globale du projet.
- Un bon travail en amont est essentiel à l’évaluation et à la réalisation des résultats en matière de développement ciblés.
- Il existe une corrélation entre l’assistance hors prêt et les taux de réussite plus élevés des projets.
Recommandations :
Au vu des conclusions des validations, IDEV a suggéré que la Banque devrait :
- Veiller à ce que les opérations non souveraines qui atteignent la maturité opérationnelle précoce, fassent systématiquement l’objet d’une autoévaluation.
- Redoubler d’efforts pour recueillir des informations crédibles sur les résultats en matière de développement. Ceci est plus important dans les opérations d’intermédiation financière.
- Mettre davantage l’accent sur la publication des résultats de ses opérations d’assistance technique et de conseils.
- Améliorer la qualité de la préparation des RSE
Chef de projet: Khaled Samir Hussein, Chargé principal d’évaluation