Le Cadre de mesure des résultats (CMR) de la Banque africaine de développement (« la Banque ») 2016-2025 est conçu pour mesurer et renforcer l'impact de la Banque sur le développement. Pour faciliter la compréhension de la performance du CMR et aider à améliorer son exécution pour la période restante jusqu'en 2025, l’Évaluation indépendante du développement a entrepris une évaluation à mi-parcours du CMR pour la période 2016-2020. L'évaluation a évalué la robustesse de la conception du CMR pour soutenir l'efficacité de la Banque en matière de développement et la mesure dans laquelle il a atteint ses objectifs stratégiques à être un outil de redevabilité, de prise de décision et d'apprentissage pour la Banque. Elle a également évalué dans quelle mesure, et comment, il a été optimal pour atteindre ses objectifs stratégiques.
L’évaluation a trouvé que le CMR est pertinent pour soutenir l'efficacité du développement de la Banque. La qualité de la conception a été jugée bonne et conforme aux caractéristiques d'un bon cadre de résultats institutionnels, en dépit de quelques faiblesses dans la sélection des indicateurs, la définition des cibles et la consultation des parties prenantes. L'évaluation a montré que le CMR est un outil efficace de redevabilité, qui a permis d’améliorer la communication des performances de l'institution. Cependant, son utilisation pour l'apprentissage et la prise de décision n'était pas optimale. L'évaluation a attiré l'attention sur le nombre relativement élevé d'indicateurs du CMR par rapport à d'autres Banques multilatérales de développement (BMD), ce qui a des répercussions sur le rapport coût-efficacité. Elle a également souligné que la Banque africaine de développement est la seule BMD à avoir choisi de rendre compte de sa propre contribution exclusivement et les résultats qui peuvent lui être attribués, et non de la contribution globale du projet, qui inclut les cofinanciers.
L'évaluation a permis de tirer des enseignements sur la crédibilité du système d'auto-évaluation de la Banque, l'appropriation par les principales parties prenantes, la flexibilité du CMR pour prendre en compte de futurs indicateurs, et la nécessité de trouver un équilibre entre réalisme et ambition dans la fixation des cibles du CMR. Enfin, elle a formulé des recommandations à l'intention de la Banque pour (i) améliorer la conception du CMR, (ii) améliorer ses rapports sur les résultats et (iii) permettre une meilleure gestion axée sur les résultats et une prise de décision fondée sur les preuves.
Chef de projet: Joseph Mouanda, Chargé d'évaluation en Chef, IDEV.1