Le vendredi 10 novembre 2023, le Fonds d'investissement climatique (CIF) a organisé un événement hybride sur le thème «Libérer des opportunités pour la participation du secteur privé à l'Intégration des Energies Renouvelables». Joseph Mouanda, Chargé d'évaluation en chef à IDEV, a été invité à présenter les connaissances évaluatives sur les projets d'énergies renouvelables issues d'une récente évaluation du soutien de la Banque africaine de développement (BAD) aux énergies renouvelables sur le continent africain.
D'autres intervenants, de l'organisation hôte CIF, du Laboratoire national des énergies renouvelables du Département américain de l'énergie, de la Banque mondiale et du World Resources Institute, ont donné leur avis sur la façon dont les pays peuvent mieux impliquer le secteur privé dans leurs plans de déploiement des infrastructures d’énergies renouvelables.
La présentation de Mouanda était centrée sur l’environnement propice à la participation du secteur privé, donnant des exemples et présentant les pays qui avaient mis en place des politiques pour encourager et faciliter le financement par le secteur privé de projets d’énergies renouvelables en Afrique.
Mouanda a partagé les preuves des évaluations d'IDEV qui soulignent le renforcement du dialogue politique, de la gestion des connaissances et des plateformes d'investissement dans le secteur de l'énergie. Ces actions facilitent la rédaction de la documentation pour les projets nationaux et internationaux, facilitant ainsi l'entrée du secteur privé. Par l’intermédiaire de son Fonds pour l’énergie durable pour l’Afrique (SEFA), la BAD a fourni une assistance technique et un renforcement des capacités aux décideurs politiques et aux régulateurs de pays comme le Kenya, la Tanzanie et le Sénégal, avec des résultats positifs en matière d’engagement du secteur privé. Il a ajouté qu'il est important que les pays complètent les stratégies de haut niveau par des plans d'action concrets. Il a également donné l'exemple du programme d'approvisionnement des producteurs indépendants d'énergie renouvelable en Afrique du Sud, qui a répondu avec succès aux demandes des investisseurs en matière de prévisibilité et de clarté en matière d'approvisionnement.
En outre, les éléments de l’évaluation soulignent le succès du financement concessionnel mixte pour les investissements privés dans les infrastructures, l’adaptation et l’intégration des réseaux d’énergies renouvelables. En ce sens, Mouanda a plaidé pour des plateformes permettant de construire des partenariats efficaces dans le domaine des énergies renouvelables. Un exemple de réussite à la Banque africaine de développement est l’Africa Energy Marketplace (AEMP), un modèle tripartite qui rassemble les gouvernements, le secteur privé et les partenaires de développement pour attirer des financements du secteur privé pour des projets dans des pays ciblés.
Mouanda a conclu sur la nécessité d'assurer la durabilité à long terme des avantages des interventions en matière d'énergies renouvelables. Il a souligné que la viabilité financière des interventions financées par la Banque africaine de développement dans le domaine des énergies renouvelables était menacée par les difficultés financières des services publics d’électricité. Il a souligné que les énergies renouvelables nécessitent d'importants investissements initiaux et, en tant que telles, sont vulnérables au risque de crédit de leurs acheteurs à long terme.
Les présentations ont été suivies de discussions sur les voies de recours aux instruments et arrangements financiers privés, tels que les accords de services de transport, les accords d'achat d'électricité et les mécanismes de passation de marchés concurrentiels.
En parlant de l'événement, Mouanda a noté qu'il s'agissait "d'un moyen efficace pour les acteurs du développement du secteur de l'énergie de partager les connaissances émergentes sur l'intégration des énergies renouvelables à grande échelle aux niveaux national et international. IDEV promeut activement l’apprentissage à partir de données probantes évaluatives dans le but d’améliorer les résultats de développement à la Banque africaine de développement et au-delà".
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