APNODE conduit la discussion sur le rôle des parlementaires africains dans le relèvement après la COVID-19

Quand:
Vendredi, 4 juin 2021 | 9:30-11:30am

 

 Le 4 juin 2021, le Réseau des parlementaires africains pour l'évaluation du développement (APNODE) ​​a organisé une table ronde dans le cadre de la Semaine d'évaluation gLOCAL 2021 sur le thème « Le rôle des parlementaires dans le relèvement de l'Afrique après la COVID-19. » Modérée par Mme Josephine Watera, directrice de S&E au Parlement de l'Ouganda, les éminents panélistes de l'événement étaient le Sen. Langton Chikukwa, du Sénat du Zimbabwe et membre du Comité exécutif de l'APNODE, la Sen. Sylvia Kasanga, du Sénat du Kenya, l'Hon. Rahhal El Makkaoui, de la Chambre des Conseillers du Maroc et membre du Comité Exécutif de l'APNODE et M. Germain Mbav Yav, Conseiller à la Direction des Etudes du Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC) et Membre de l'APNODE.

Mme Watera a lancé le bal, contextualisant la pandémie de COVID-19 et son impact sur les communautés à travers l'Afrique et le monde, tout en soulignant les efforts déployés pour contenir la propagation et l'impact de la COVID-19. Les panélistes ont ensuite pris la parole pour prononcer des remarques liminaires, notamment en partageant des idées sur la situation de leurs pays respectifs.

Le premier à intervenir a été le Sen. Chikukwa, qui a expliqué que depuis le début de la pandémie, les législateurs zimbabwéens ont travaillé en étroite collaboration avec l'exécutif pour mettre en place des politiques et des mesures opérationnelles pour lutter contre la pandémie. Il a expliqué que pour une reprise significative, les parlementaires devront initier des politiques et promulguer des lois pour revitaliser l'économie, surveiller l'utilisation des ressources (à la fois du budget et des dons) et devrait travailler en étroite collaboration avec l'exécutif sur toutes les mesures mises en œuvre. Plus important encore, il a estimé qu'il y avait un besoin vital de collaborer, de coordonner et d'intégrer les efforts au niveau régional ainsi qu'à travers le continent.

La Sen. Kasanga a ensuite souligné le rôle central du Parlement dans les efforts du Kenya pour lutter contre la COVID-19. S'appuyant sur son expérience en tant que Présidente du comité ad hoc du Senat sur la COVID-19 au Kenya, elle a détaillé les engagements des parties prenantes, la surveillance et les efforts législatifs commencés, notamment en recevant plus de 160 soumissions ; la présentation de 9 rapports d'étape, la réalisation de 5 visites de comtés et la tenue de 17 séances conjointes avec le Comité de la santé pour traiter les rapports d'audit et les irrégularités en matière d'approvisionnement ; ainsi que l'examen des interventions politiques et législatives et l'élaboration d'un « projet de loi sur la réponse et la gestion en cas de pandémie ». La Sen. Kasanga a souligné que pendant la période initiale de la pandémie au Kenya, la réalité a évolué si rapidement que les données et informations disponibles n'étaient pas suffisamment à jour pour permettre une prise de décision efficace. Néanmoins, les députés kenyans ont joué différents rôles proactifs dans l'obtention d'informations en fonction des progrès de la mise en œuvre par le gouvernement. Comme le Sen. Chikukwa, elle a également souligné la nécessité d'une « meilleure collaboration » entre le Parlement et l'exécutif pour améliorer l'efficacité de la prestation de services ; renforcement des parlements « avec accès » à des recherches et des données de pointe pour éclairer la prise de décision ; l'appréciation des « idées d'experts » pour aider à éclairer ou à améliorer la stratégie de gestion de la pandémie et de rétablissement ; et des canaux efficaces par lesquels les députés peuvent échanger des informations vitales avec des groupes d'intérêt, des citoyens et des experts.

Dans le cas du Maroc, l'Hon. El-Makkaoui a noté que pendant la pandémie, le Parlement n'a pas été fermée, permettant aux parlementaires de continuer à travailler en personne ainsi qu'à distance tout au long de la crise. Il a en outre souligné qu'il était ainsi vital pour le gouvernement et le Parlement de collaborer conformément à la Constitution. Cela a permis au Parlement non seulement de donner son avis sur les différentes mesures et actions autorisées par le gouvernement pour lutter contre la maladie, mais aussi d'adopter des lois. Il a en outre souligné que la pandémie de la COVID-19 a déclenché de vastes discussions au sein du pays sur le processus de reprise, en particulier sur la manière dont le pays peut atteindre la sécurité alimentaire, sanitaire, énergétique et industrielle.

S'exprimant sur la situation en RDC, M. Mbav Yav s'est dit d'accord avec d'autres panélistes sur l'impact de la pandémie. Cependant, il a suggéré que les députés devraient agir de manière proactive en s'impliquant dans les réformes et les solutions majeures, plutôt que de se plaindre des défis. Une façon de le faire serait pour les députés d'utiliser les périodes de vacances parlementaires pour s'engager et expliquer à leurs électeurs les problèmes émergents qui les concernent, notamment l'Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf), l'Initiative COVAX ou le Partenariat pour accélérer les tests contre la COVID-19 (PACT).

Après les interventions des panélistes, le modérateur a ouvert la discussion pour répondre aux questions de l'auditoire. L'interaction qui a suivi a apporté des informations supplémentaires à la discussion, y compris les actions que les députés devraient entreprendre pour assurer un relèvement significatif contre la COVID-19. Certains participants ont également profité de l'occasion pour dialoguer avec les panélistes et partager d'autres expériences nationales.

L'événement, qui a attiré plus de 35 participants, s'est terminé par un appel à davantage de collaboration, de réseautage et de partenariats entre les parlementaires africains afin de favoriser un environnement d'apprentissage et de partage d'expériences.

Regarder la table ronde.

 

 

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